samedi 20 novembre 2010

Haïti chérie...

Haïti...La Perle des Antilles, le pays le plus pauvre aussi.
Haïti qui, depuis quelques années, vit au rythme des catastrophes naturelles, du chaos politique, d'une dette phénoménale, et des épidémies...
Dernier malheur en date: le choléra. Les haïtiens, déjà bien mal en peine après le séisme ravageur de janvier 2010, sont, depuis 3 semaines, victimes de la bacille du choléra. A ce jour, plus de 18.000 personnes ont été contaminées par cette bactérie puissamment contagieuse, et le dernier bilan fait état de 1100 morts. 

Comment alors garder une once d'espoir dans un pays que l'on pourrait croire maudit? Comment conserver une infime part d'humanité lorsque la vie nous contraint à la survie? Comment ne pas être empli de haine lorsque la communauté internationale ferme les yeux sur ces catastrophes injustes et chroniques qui accablent un pays? Pourtant, les haïtiens, fervents catholiques, ne cessent de se battre, repoussent encore plus loin leurs limites, donnant un nouveau sens au terme de survie.

La communauté internationale, par la voix de l'ONU, s'alarme aujourd'hui, des heurts qui se sont déclarés un peu partout dans l'île, craignant que l'acheminement de médicaments n'en soit altéré. D'autres s'inquiètent de la colère animant les haïtiens. Un entrepôt du Programme Alimentaire Mondial a été pillé et incendié à Cap-Haïtien, de violentes altercations ont eu lieu entre des Casques Bleus et des manifestants. Mais il est nécessaire de se demander pourquoi.
La misère pousse à la violence, certes, mais une rumeur se propage dans l'île, rumeur selon laquelle ce seraient les fosses septiques d'une base de l'ONU qui auraient déclenché l'épidémie de choléra. L'ONU a d'ailleurs fermé ses bureaux sur l'île....

Lorsque misère rime avec injustice et que le monde entier feint de ne pas voir l'accablement dont est victime une population entière, rien ne peut se dire, rien ne peut s'écrire, rien ne peut rentrer dans des contingences fixées par tel organisme ou telle instance, ou tel droit.

Seule une nouvelle vision peut changer bien des choses...